La fête de la musique part en vrille à Noisy-le-Sec : 2 blessés par un tir de mortier d'artifice

Peut-on encore faire la fête à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) ?

Il semblerait que non !


Restrictions budgétaires (Le budget primitif 2010 ayant été rejeté par 29 voix sur 39) , grave crise politique au sein du Conseil Municipal, ... cette année, à Noisy-le-Sec, pas de fête de la ville [1]. Il faut dire tout de même que les émeutes de l'année dernière ont refroidit plus d'un Noiséen. Une fête écourtée, un vidéaste agressé, un élu gravement bléssé...
[2]

Donc, cette année 2010, la municipalité à décidé de donner dans la sobriété... avec 24 heures d'avance, comme vous l'annoncions dans un article du 07 mai dernier : « Si l'on en croit notre canard municipal, cette année la municipalité  « (...)  a souhaité renouer avec la vocation originelle de la fête de la musique (...) ». En gros c'est : Débrouillez-vous !

Extrait : « (...) dimanche 20 juin de 16h à 22h, les bars et restaurants mettront leurs terrasses (et branchements électriques) à votre disposition (...) »

    

Illustration caricaturale aimablement proposée par notre collegue posteur CROQUEMINOIS

Et finalement, pourquoi pas ?

Un autre style, une organisation plus proche de l'originelle créee par Jack Lang,... La météo ne nous est pas favorable, mais bon, on va allez jeter un oeil,...

Au début, des ambiances chaleureuses

Pas plus simple : un groupe se produit sur la parvis de la médiatèque (photo ci dessus). C'est juste en face de chez nous. L'orchestre "Flash Back" (à même le sol, même pas une petite scène) nous entraîne dans du Rock n' Roll face à une centaine de spectateurs, dont certains de nos voisins iront danser sur le parvis.

A la brasserie "Au México", à coté de la place des Découvertes (photo ci-dessus), ambiance plus intimiste avec un trio de musiciens qui expose son talent  face à une quarantaine de clients. Dommage, en y réfléchissant bien, c'est sans doute le seul café participant à l'opération qui disposait d'une belle terrasse extérieure. Mais le concert intérieur lui conférait une ambiance intimiste ponctuée d'applaudissements nourris et de choeurs improvisés.

A la brasserie "La Pyramide", rue Jean Jaurès (Photo ci-dessous) d'autres groupes interprêtent leurs morceaux sur le trottoir face à des spectateurs plus jeunes. Une gamine s'époumonne dans une vuvuzela miniature qui rappelle que nous sommes en pleine période de Coupe du Monde de Football. Joyeuse ambiance.

Dans la cour de l'école Carnot, un quatuor tente de mettre de l'ambiance, mais il faut bien le reconnaître, il n'y a pas foule, même si l'ambiance est sympathique.

Dans le parc du Conservatoire, ainsi que dans une brasserie proche de la gare, d'autres artistes sont programmés, mais lors de notre passage, pas de chance, c'était l'heure de la pause.

Premières détonnations

Alors que je remonte tranquillement la rue Jean Jaurès avec un sentiment très mitigé sur cette édition 2010, sentiment que je partage avec quelques élus rencontrés au gré des festivités, voilà que retentissent les premières détonnations. J'apprendrais plus tard que ce sont les spectateurs de la brasserie " La Pyramide " qui étaient visés... de très près.

Troisième tir : 2 blessés légers

Me voici à nouveau face à " La Galerie " pour y écouter la prestation d'un duo en compagnie de plusieurs élus. Et voilà qu'un tir de mortier d'artifice, délibéremment tiré vers la quarantaine de spectateurs, explose contre deux spectatrices. Légèrement blessées par brûlures, on est presque content que la météo grise et fraîche ait obligé les spectateurs à être bien couverts. Avec une météo plus estivale et des participants plus légèrement vêtus, les blessures auraient pû être bien plus graves. Choquée, une ado s'effondre en larme. Deux autres tirs, toujours visant le groupe, auront heureusement fait long feu et n'auront pas explosé.

Le "17" Police-Secours... toujours aussi aimable

Alors là, c'est le pompom ! La cerise sur le gateau ! Alors que d'habitude, dans ce genre de circonstances, j'ai plutôt tendance à contacter notre commissariat "sub-divisionnaire" par leur numéro à dix chiffres, parce qu'ils connaissent bien la ville, n'ayant plus de crédit, et après avoir contacté les pompiers par le "18", je téléphone donc au "17", vu que l'appel est accessible même sans crédit.

On aurait pû s'attendre à un accueil, si ce n'est aimable, mais pour le moins professionnel. Que nenni ! En Seine-Saint-Denis, on vous raccroche au nez en vous prenant allègremenent pour un abruti ! Mon interlocuteur me prend visiblement pour un imbécile lorsque j'évoque "un tir de mortier". Il me fait savoir que les victimes n'ont qu'à se déplacer au commissariat !

Nouvel appel au 17. Je ne manque pas de réitérer ma requête et de rappeller que des élus sont sur place... Visiblement on me prend un peu plus au sérieux et pour cause : le 2 tons des pompiers se fait déjà entendre en fond sonore. Eux au moins, ils se déplacent rapidement et respectent leurs requêrants ! Certains fonctionnaires de police devraient s'inspirer de la rigueur militaire de nos Sapeurs-Pompiers !

Un fête écourtée

Une fois de plus, le dictact de la racaille aura eu gain de cause : Les organisateurs décident de fermer les sites pour éviter d'autres incidents.

Nicolas Sarkozy voulait rétablir la sécurité publique en Seine-Saint-Denis [3] en intronisant notre nouveau Préfêt. Visiblement à Noisy-le-Sec, c'est une fois de plus complêtement raté.  Et pour preuve que la municipalité avait des craintes, le marché n'a pas été monté en soirée comme d'habitude, mais bien plus tardivement dans la nuit.

On peut commencer légitimement à s'inquiéter pour le prochain 14 juillet ! [4]

Vous avez une information, un document sur ce sujet ; Vous souhaitez apporter une précision ou solliciter un droit de réponse ; Vous pouvez contacter notre rédaction à : jenbproductions@free.fr en précisant l'Url de l'article.

Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret
20 juin 2010 - © JENB PRODUCTIONS

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A lire aussi sur nos pages :

- Claude Pernès, Maire de Rosny-sous-Bois, est décédé
- Communiqué du Parti Radical de Gauche
- Un jeune de 20 ans abattu à la gare de Noisy-le-Sec
- Grave crise politique à Noisy-le-Sec

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Références sur Le Post.fr

[1] " Le Maire socialiste en grande difficulté : Les élus Verts quittent la majorité municipale et rendent leurs délégations  " par Jean-Emmanuel NICOLAU-BERGERET, JENB Productions sur Le Post.fr, 11 mai 2010.

[2] " A Noisy-le-Sec, la fête de la ville se termine en émeute : Un élu gravement blessé" par la Rédaction JENB Productions, sur Le Post.fr, 21 juin 2009.

[3] " Nicolas Sarkozy veut rétablir la sécurité en Seine-Saint-Denis (notre reportage vidéo sur place) ", par Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret, JENB Productions sur Le Post.fr, 21 avril 2010

[4] " Guerrilla urbaine à Noisy-le-Sec (Noisy 13 juillet acte 2) " par Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret, JENB Productions sur Le Post.fr, 14 juillet 2009

Comments

[nober]

Bonjour.
Noisy est devenue au fil des années et avec une singulière accélération ces dernières années, une ville ou un "petit" (????) nombre fait sa loi, et ou la police n' ose plus faite respecter LA loi!
Si ce n' est à quelque petit vieux mal garé,

Je suis persuadé que sa motivation est bien meilleure, mais pas soutenue par les autorités municipales et judiciaires.
Cordialement.

[Maurice]

Ne perdez pas de temps à faire le N° de la police, j'ai attendu plus de 10 min qu'il réponde (il y a quelques mois) et je me suis fait aussi envoyer promener, tandis que par le 112 (N° de secours européen) vous vous expliquez avec la personne, et il envoie les secours appropriés.
N'importe comment, la police ne doit être appelé qu'en cas de non blessé, ils sont trop léger pour gérer les blessés !