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27 octobre 2012

Cantine dans les collèges : L'aide sociale vue des socialistes de Seine-Saint-Denis

                                                       Social


Augmentation des tarifs des cantines dans les collèges


Par
Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret
Cet article n'engage que l'opinion de son auteur

Le Conseil général de Seine-Saint-Denis qui, depuis les lois de décentralisation (En particulier la loi du 13 août 2004),  a en charge les collèges et donc la restauration scolaire dans ces établissements, appliquait depuis 2006 une politique attractive d'aide financière aux familles pour l'accès à la demi-pension, en subventionnant une partie du tarif de ces repas lors de la pause méridienne. A ce jour, le Conseil général estime le coût d'un repas à 7,48 €, comprenant les denrées (2€) mais aussi les personnels des cantines (3€), les dépenses d'entretien (0,32€), la gestion administrative (0,18€), les fluides et énergie (0,28€),  et l'investissement (1,70€). Si on exclut les investissements, le coût du repas tombe à 5,78 €. En conséquence, selon le Conseiller socialiste Hanotin, « (...) Cela veut dire qu’avant cette refonte, la subvention minimale sur chaque repas, quels que soient les revenus des familles, était de 3,78 €.  (...) ». Avant refonte, la grille tarifaire comprenait 6 tranches. Elle passe à 11 tranches après amendement.

       cantine scolaire -image d'illustration



Ainsi cette politique départementale a-t-elle permis une augmentation de la fréquentation de la demi-pension dans les collèges publics de 31% en 2005 à 51% en 2011 soit 34 300 élèves. Pour l'année 2012, le coût de la restauration scolaire pour le Département s'élève à 27 M€.


Depuis le 1er janvier 2010, le Département  a homogénéisé ses tarifs, fixé à 5 €. Une enquête (tarifs pratiqués par les communes dans le primaire et relevés sur les sites internet de 14 villes de Seine-Saint-Denis en avril 2011) montre ainsi que les parents d'enfants scolarisés en primaire payaient par exemple entre 1,29 € et 4,40 € à Blanc-Mesnil, 0,76 € à 4,10 € à Stains, 0,53 € à 5,25 € à Noisy-le-Sec. On remarquera au passage que sur les trois villes citées le tarif le plus bas se situe à Noisy-le-Sec avec 0,53 €. A noter que d'autres villes, comme Drancy, Dugny ou Le Bourget, pratiquaient la gratuité. 

A ce sujet, je ne cache pas que je suis contre la gratuité. Pour la cantine, comme pour d'autres secteurs. Je pense qu'il est préférable que chacun apporte sa contribution, répartie équitablement selon les revenus, aussi modeste soit-elle, car c'est une façon de responsabiliser les usagers.  La gratuité a pour conséquence le gaspillage. Dans un même ordre d'idée je trouve qu'une épicerie solidaire est préférable à des dons alimentaires. Mais ce pourrait être là un autre débat à approfondir.

Révision des tarifs : la classe moyenne sacrifiée

En sa séance du 11 octobre, le Conseil général a décidé de refondre la tarification de la restauration dans les collèges. Et notre Département, dirigée par le Socialiste Stéphane Troussel (élu le 4 septembre 2012), a décidé de frapper fort, du moins les esprits en plus des bourses, en augmentant les tarifs de...  9,09 à 150%, à l'exclusion des plus modestes. Très modestes surtout. Ainsi la contribution s'échelonne de 0,30 € à 5 € (avant amendement).

Ainsi, la classe moyenne va-t-elle être particulièrement touchée. Quelques exemples :

Madame A perçoit un salaire mensuel de 1450 € et a un enfant à charge (NDLA : Quel luxe !): Madame A payait le repas 1,10 €. Elle va désormais le payer 1,20 €.  Idem pour Madame et Monsieur B, en couple, qui perçoivent à eux deux 2 320 €/mois et ont deux enfants à charge. L'augmentation pour ces familles sera donc de 9,09 % ! (Quotient familial 580). Cela concerne 12,1% des élèves en demi-pension dans les collèges.

Monsieur C élève seul deux enfants et touche un salaire de 2 100 €. En 2012, il payait un repas 1,40 €. En 2013, il devra payer 1,65 €. Idem pour Madame et Monsieur D qui élèvent deux enfants avec un salaire total de 2 800 €. Pour eux l'augmentation sera de 17,86 % ! (Quotient familial de 700). Cela concerne 11,4 % des élèves en demi-pension dans les collèges.

On ne peut pas dire que les revenus de référence soient mirobolants. 

Pour ces deux tranches en particulier, la facture est salée ! 

Le document ci-dessous indique plus en détails les augmentations tarifaires avant amendement :

     Augmentation des tarifs de cantine dans les collèges du 93 en 2013


Vous pouvez retrouver les débats en vidéo sur le site du Conseil général : A 187'

L' U.D.I. lance une pétition sur internet

Monsieur Stéphane Salini, Conseiller général (UDI) et 1er Adjoint au maire de Drancy s'inquiète de cette dérive et craint que cette politique tarifaire n'aille à l'inverse de son objectif affiché, à savoir augmenter la fréquentation de la demi-pension.

« (...) 
Je n'aurais pas la perfidie de vous demander pourquoi l'exemple de Drancy, du Bourget et de Dugny n'a pas été cité parmi les tarifs municipaux, peut-être que la gratuité est difficile à comparer, mais les trois communes avaient un double objectif politique : permettre au plus grand nombre de nos enfants, surtout des classes populaires, d'avoir au moins un repas équilibré par jour et augmenter le nombre de rationnaires. 

D'où ma seconde objection, monsieur Hanontin, pour atteindre un même objectif, vous adoptez la mesure inverse à mon sens : augmenter les tarifs. A Drancy encore, la gratuité de la cantine a entraîné une augmentation de plus de 20 % de la fréquentation de la restauration scolaire pour atteindre aujourd'hui un taux de 85 %. Je pense que l'inverse malheureusement va se produire dans les collèges de la Seine-Saint-Denis avec ces hausses de tarifs.

Enfin, vous souhaitez davantage d'équité tarifaire. Selon les tableaux fournis dans le rapport, - j'ai travaillé sur l’ancien tableau - je constate à ma plus grande surprise que vos tarifs plus justes auront des conséquences graves, notamment pour les classes moyennes, même si dans l'amendement que vous venez de nous donner [NDLA : document ci-dessous], un barème vient de changer, mais c’est un barème des revenus les plus élevés. Vous venez d'inventer le « bouclier tarifaire. » C’est le barème le plus élevé que vous venez de négocier ce matin dans les couloirs du Conseil général. Les plus aisés vont bénéficier de vos négociations, encore une fois ce sont les classes populaires qui vont trinquer…

       Amendement - Augmentation des tarifs de cantine dans les collèges du 93 en 2013

 

(...) L’amendement de couloir de ce matin a fait changer quelques chiffres, néanmoins cela reste pour des familles qui ont du mal à finir les fins de mois, qui le 20 du mois n’ont plus d'argent en poche, vous leur rajoutez 30 à 40 € supplémentaires. Ceux-ci s’ajoutent à la suppression de la subvention pour la carte Imagine R, encore. Je ne parle pas de la fiscalisation des heures supplémentaires et toutes les hausses d'impôts que votre gouvernement vient de voter ! » (Extrait de la séance du 11 octobre 2012).


Forts de ce constat, les élus UDI du Conseil général de Seine-Saint-Denis lancent une pétition sur internet pour dire « NON à la hausse du prix des cantines dans les collèges de Seine-Saint-Denis ».  

Les socialistes n'aiment pas la classe moyenne...

Une fois encore, comme nous avions du subir sous
la mandature socialiste 2008/2010 à Noisy-le-Sec une forte augmentation de la fiscalité locale en 2008, 2009 et 2010, tout comme le budget  2013 présenté par l'actuel gouvernement qui va sérieusement alourdir l'imposition de foyers modestes,  les socialistes matraquent à nouveau la classe moyenne. Une classe sociale prolétarisée à cause d'un nivellement par la base dans la lignée de ce que nous avions vécu sous les septennats de feu Monsieur Mitterrand. Le credo des socialistes, c'est  casser la classe " moyenne ". Niveler par la base notre société. Faire disparaître cette classe sociale qui avait permis à nos grands-parents modestes de léguer un patrimoine à leurs enfants leur offrant ainsi leur " ticket d'entrée " dans cette classe sociale à laquelle, eux-mêmes, n'avaient pu accéder. Cette classe sociale qui ne peut plus participer à la croissance nationale, donc à l'emploi, à cause de son pouvoir d'achat qui ne cesse de s'effondrer.  

Auteur : Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret 
© 27 octobre 2012 - JENB Productions - Noisy-le-Sec


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