Un jeune de 20 ans abattu place de la gare

Veuillez nous excuser tout d'abord pour ce léger retard occasionné par les inévitables interruptions de service lorsqu'on change de F.A.I.

Mais il est une date anniversaire qui nous tient particulièrement à coeur au sein de notre association : le 18 mai.

C'est en effet le 18 mai 2007 qu'une fusillade s'est déroulée en plein après-midi sur la place de la gare de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Je ne reviendrai pas sur cet évènement tragique par ailleurs forts bien détaillés dans mon article de l'année dernière.



Tragique puisqu'un jeune noiséen, dont la famille habitait à l'époque le quartier Boissière, y a trouvé la mort.

Il s'appelait Prince Tamukwo. Il était à peine âgé de 20 ans. Fauché par une rafale de kalachnikov. Atteint de trois balles, Prince décèda le lendemain. C'est presqu'un miracle qu'il n'y ait eu qu'une seule victime puisque trois autres impacts ont été retrouvés aux alentours en cette heure de pointe.

Pour notre part, nous avons toujours été admiratifs vis-à-vis de sa famille. Très Croyants, ils pardonnaient l'auteur des faits dès la semaine suivante, lors d'une marche à laquelle ont participé plus de 2500 personnes (Notre ville n'avait connu pareil cortège que lors des obsèques de Roger Gouhier accompagné de quelques 10.0000 noiséens), c'est dire la vive émotion suscitée par ce drame.

Admiratifs aussi vis-à-vis de son frère qui, malgré le drame, réussit son bac dans les semaines suivantes.



Admiratifs encore pour leur discrétion. Et vu les circonstances, on ne peut que féliciter notre Maire, Alda Pereira-Lemaitre,  d'avoir priorisé leur demande légitime de relogement.

Trois ans après les faits, le procès du présumé meurtrier ne devrait plus tarder. Puisse ces débats leur apporter un jour réponse à leur question : Pourquoi ?



Pour notre part, nous n'avons pas oublié. Et nous vous invitons, au travers de ces quelques lignes, à avoir une pensée pour Prince et sa famille.

Muriel et
Jean-Emmanuel NICOLAU-BERGERET
© 19 Mai 2010 - JENB Productions

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Comments

[L'OBSERVATRICE]

Comme j'arrive pas à mettre ce commentaire sur le post, je le mets ici :

Au préalable, je corrige une petite omission de votre part qui explique pourquoi il y a eu plus de 10.000 personnes aux obsèques de Roger Gouhier, qui fût un maire communiste très apprécié par la population noiséenne y compris par ses opposants politiques avec lesquels y travaillait avec fermeté mais respect. La médiathèque fût baptisée de son nom. Et pour les non noiséens, il faut savoir que Charline Gouhier qui siège aujourd'hui dans le groupe "Parti communiste et apparentés" du conseil municipal est la Petite-Fille de cet ancien maire. La transmission générationnelle politique est-elle héréditaire ou sociale ? Pour en revenir à l'objet de cet article, à savoir le meurtre de Prince Tamukwo, je me souviens de la première marche (2007 du domicile familial jusqu'à la place de la gare), digne, silencieuse et chargée d'émotion. Ce cortège qui grossissait au fur et à mesure que nous avancions vers la gare. 2500 personnes, c'est pas rien tout de même !

Je me souviens de ce premier anniversaire (2008), qui fût un rassemblement sur les lieux du drame et non une marche. C'est vrai nous étions moins nombreux. Mais l'émotion toujours présente. Beaucoup de noiséens ainsi que votre association ne l'avaient pas oublié.

Je souhaite beaucoup de courage à sa famille lorsque le procès aura lieu. Ce sera un moment forcément douloureux mais tellement indispensable pour comprendre. Et enfin achever leur deuil. Mais si c'est le premier procès, qu'ils n'oublient pas qu'aux Assises, les jugements sont souvent frappés d'appel et que rien n'est encore terminé. Je regrette seulement que très peu de médias se soient intéressés à ce jeune et sa famille, y compris le jour du drame. En tout cas chapeau bas à ses parents exemplaires de dignité et leurs autres enfants qui selon mes informations réussissent de belles études l'un dans le Droit, l'autre dans le Commercial.Et merci à votre association et les artistes qui nous permettent de conserver une trace de ce fragment de l'histoire de la ville